Les Yakuzas sont la face sombre du Japon, ils représentent le visage à la fois de l'extrême-droite japonaise et de la pire criminalité. En effet, le japon est à la fois le pays avancé où la criminalité est parmi les plus faibles du monde mais aussi celui qui a l'une des pègres les mieux organisées.
Les Yakuzas (mot qui viendrait d'une combinaison perdante au jeu de dès) sont les héritiers d'une criminalité qui remonte au XVIIe siècle. Cette pègre japonaise a un code d'honneur non sans similitude avec la mafia sicilienne d'autrefois et dans les traditions popularisées par le roman et le cinéma (tatouages, section du doigt en signe de repentir, aujourd'hui abandonnée). Depuis l'entrée en vigueur de la législation antigang (1992), certaines bandes ont été mises hors la loi alors qu'auparavant elles étaient considérées comme "des associations fraternelles" ayant pignon sur rue.
Au milieu des années 2000, la police dénombrait 100 000 yakuzas. La plus grande organisation, Yamaguchi-gumi, en rassemble près de la moitié. Si le nombre des gangsters identifiés diminue, celui des quasi-membres (dans la mouvance d''une bande sans y appartenir formellement) augmente. Les Yakuzas sont présents dans les activités de toutes les pègres (prostitution, jeux clandestins, trafic de drogue, rackets) mais aussi la construction et surtout désormais dans la spéculation boursière. Ils sont à l'origine de l'extension d'une zone grise de l'économie aux limites imprécises entre légalité et illégalité.
Les yakuzas influent profondément la politique et la société japonaise. Ils sont semblables à une société secrète dans leur organisation : rites initiatiques, codes et traditions sont au coeur de leur mode de fonctionnement. Ils favorisent les thèses nationalistes japonaises les plus extrêmes. Pour en savoir plus, voici mon blog consacré aux yakuzas : http://yakuza-japon.blogspot.fr/