Retour sur le cadavre d'une étrange créature découverte en Russie



La cryptozoologie dérange car elle dévoile des mystères que l'on voudrait parfois laisser secret. Il y a quelques années les militaires Russes découvraient les restes fortement décomposés d'une étrange créature, à 5000 km à l'est de Moscou dans la région de Sakhaline. Le cadavre ne ressemblait à rien de connu. Le monstre n'avait pas d'écailles, une étrange peau séchée qui faisait penser à de la fourrure, un crâne large avec de grandes dents...Les militaires l'avaient trouvés échoué sur la côte, rejeté par l'océan. La créature intrigua longuement les spécialistes car elle ne ressemblait à aucun poisson connu. On évoqua un crocodile mais les scientifiques rejetèrent cette hypothèse.

Les fans de cryptozoologie l'apparentèrent alors à une espèce de dinosaure aquatique depuis longtemps disparue, mais là encore la théorie fut battue en brèche par les scientifiques. Les militaires prirent alors les choses en main et annoncèrent preuves à l'appui qu'il s'agissait du squelette d'un béluga de grande taille. Le buzz était terminé. Sauf qu'un site indépendant Russe qui regroupe des scientifiques indépendants affirme avoir obtenu une parties des restes de la créature et d'avoir procédé à des tests ADN. Ces tests ne correspondent pas à l'ADN d'un béluga. 

Alors, qu'est donc vraiment cette créature : un mammifère aquatique inconnu, un dinosaure venu du fond des âges, une expérience militaire? Dans ce cas pourquoi avoir communiquer sur la découverte? Pourquoi avoir fait un faux rapport à l'opinion. Que cache l'étrange monstre de Sakhaline ? Le mystère est relancé à moins que nos amis Russes nous aient fait une belle intox. 

L'énigme de l'arche de Noé, le Mont Ararat en Turquie


J'avais oublié que la Turquie était en grande partie en Asie. Je rattrape cela avec ce premier article consacré à cet immense pays, et comment mieux commencer que par le mystère archéologique (et religieux) de l'Arche de Noé.

"Au bout de 150 jours, les eaux diminuèrent et, au septième mois, le dix-septième jour du mois, l'arche reposa sur le mont Ararat".

C'est ainsi que l'arche de Noé, qui contenait un couple de tous les êtres vivants, a, selon le Livre de la Genèse, échappé au Déluge. Je pense qu'il est inutile de vous raconter l'histoire que vous connaissez sans doute. La Bible, longtemps considérée par l'Eglise comme un texte vraiment historique, a poussé de nombreux chrétiens  à rechercher les vestiges du bâtiment légendaire à cet endroit. La quête s'est poursuivie au XXe siècle et ne risque pas de s'achever.

Avec 5165 m d'altitude, le mont Ararat est le point culminant de la Turquie. Situé dans l'est du pays, il fait partie d'un massif volcanique proche des frontières avec la Russie et l'Iran. 

Dès le Ve siècle avant JC, des prêtres chaldéens auraient escaladé ses pentes pour retrouver l'embarcation ; ils seraient revenus avec du bitume provenant de la coque. Au XIXe siècle, le récit d'un berger racontant avoir vu un immense bateau en bois sur la montagne relança les expéditions. En 1833, des Turcs affirmèrent avoir repéré la proue d'un navire en bois émergeant du glacier sud en été. En 1892, l'archevêque nestorien Nourri évoqua à son tour une embarcation naufragée dans les glaces dont l'intérieur était rempli de neige et dont l'extérieur était rouge foncé. Un pilote Russe et quatre aviateurs américains auraient fait des observations au cours des deux guerres mondiales. En 1953, des photographies auraient même été prises, mais depuis, elles ont été perdues...

Malgré des recherches approfondies, aucune trace de l'arche de Noé ou d'un vaisseau échoué n'a été détectée. La montagne n'en a pas moins jouée un rôle important dans l'histoire. C'est là que l'Euphrate, le fleuve qui traversait l'ancienne Mésopotamie, prenait sa source. Ses eaux vitales sont à l'origine des richesses agricoles qui ont favorisé l'éclosion des brillantes civilisations de la région. 

Aujourd'hui, certains croient la véracité du récit biblique, et ne désespèrent pas de trouver un jour de trouver un jour de l'arche de Noé sur le mont Ararat. Si vous allez en vacances en Turquie, vous pouvez vous lancer dans cette recherche et atteindre la postérité...ou finir gelé dans le glacier.  

Le cinéma (Noah avec Russel Crowe) et la bande dessinée ont repris le mythe de l'Arche, je vous invite à vous y replonger (si j'ose dire).

Retour sur la catastrophe de Tunguska en Russie


L'année dernière, je vous évoquais le cas d'une météorite frappait la ville de Tcheliabinsk en Russie. Cette catastrophe est l'occasion de vous rappeler celle de Tunguska, une des pires de ces dernières siècles.

Le 30 juin 1908, à 7h17, une explosion considérable ébranla le plateau de la Sibérie centrale. L'énergie dégagée dévasta une zone de la taille de Saint-Pétersbourg et illumina le ciel d'une lueur visible jusqu'au Royaume-Uni, soit à 6440 km de distance. Il paraît même que la nuit, le rougeoiement était tel que les Anglais pouvaient jouer au cricket ou lire le journal.

Plus près du lieu de l'explosion, dans la vallée de Tunguska, les forêts furent soufflées, les troupeaux de rennes brûlés. Des rafales de vent balayèrent la région dans plusieurs centaines de kilomètres. D'après les journaux locaux, les paysans virent une boule de feu plus lumineuse que le soleil, qui traînait dans son sillage un immense nuage de fumée noire, et ils entendirent une puissante détonation évoquant un coup de canon.

Un journal d'Irkoutsk relata que même les villageois résidant à 320 km de l'endroit du sinistre sortirent dans la rue, paniqués : "Les vielles femmes pleuraient et tout le monde pensait que la fin du monde était arrivée".

Plus près de la ville de Tunguska, un paysan, assis sous son porche, eut l'impression que sa chemise brûlait presque sur son dos au moment où se produisit un soudain éclat de lumière. "Après, le ciel s'est obscurci et j'ai senti en même temps une explosion qui m'a projeté à quelques distance du porche. Je me suis évanoui un petit moment et, quand j'ai repris conscience, j'ai entendu un bruit qui a secoué toute la maison et l'a presque arrachée à ses fondations."

Que s'est-il passé ce jour-là? La région de Sibérie où se produisit cette catastrophe cosmique demeurant l'une des plus difficilement accessibles de la Terre, ce n'est qu'une vingtaine d'années plus tard, en 1927, qu'une expédition dirigée par le minéralogiste soviétique Léonid Kulik, se rendit sur le site. Les scientifiques constatèrent que les arbres de la forêt avaient été soufflés, déracinés et gisaient à environ 65 km de l'épicentre de l'explosion. Les traces des tremblements de terre s'étendaient sur 110 km.

Kulik s'attendait à découvrir une météorite, mais il releva un cratère d'impact. Alors que le sol était calciné et bosselé ici et là, curieusement à l'épicentre même de la déflagration se trouvaient un marécage gelé et un bosquet d'arbres, parfaitement conservés. Le responsable de la catastrophe, quel qu'il fut, n'a jamais touché le sol.

En 1930, une météorologue, F.J.W. Whipple, supposa qu'une petite comète, entrée dans l'atmosphère , avait volé en éclat en plein ciel. Mais aucun astre ne fut repéré avant l'éruption de la boule de feu. Plus récemment deux physiciens britanniques avancèrent une nouvelle théorie selon laquelle un trou noir, de la taille d'un atome, aurait percuté l'atmosphère au-dessus de la Tunguska, traversé la Terre et serait ressorti de l'autre côté. Ce scénario paraît impossible, car un pareil événement aurait provoqué des ondes de choc souterraines. Or les effets sismiques ne furent ressentis qu'en surface. De plus, personne n'a jamais entendu parler d'une explosion dans le nord de l'Atlantique, où le mini trou noir était censé être ressorti.

La plupart des chercheurs pensent aujourd'hui que l'hypothèse de la comète demeure la plus plausible. Ils ne découvrirent rien sur les lieux qui puisse ressembler à une météorite. En revanche, ils identifièrent des traces de poussières cosmiques, probablement les restes vaporisés de la tête de la comète. L'approche de cet astre ne fut pas détecté car, venant sans doute de la direction du soleil levant, il était difficilement visible. 

Une explosion de ce genre pourrait-elle se produire demain au-dessus d'une grande ville? Les spécialistes l'affirment. Cependant, d'après leurs calculs, il existe une possibilité en 40 millions d'années pour qu'une comète heurte la Terre. Tant mieux car une telle catastrophe au dessus de Paris rayerait la région parisienne de la carte.